13 ème BIENNALE D’ARCHITECTURE DE VENISE

Pour ceux qui ne connaissent pas, il faut d’abord raconter les lieux ;

Les Giardini où sont dispersés les pavillons de différents pays (construits dans les années 1910/ 1920), utilisés tant pour la biennale d’architecture que d’art, et l’Arsenale avec sa corderie, qui offre des espaces hors mesure dans une atmosphère entre ruines et réhabilitation. Tous les ans, pour notre bonheur, l’Arsenale s’enrichit de nouvelles parcelles gagnées sur la friche de bâtiments encore innocupés.

Donc, la succession des biennales sont des rituels qui comptent autant par les lieux que par ce qui est montré.

Ce qui est montré appartient au choix de chacun des pays et la disparité flagrante d’expression en regard d’une thématique annoncée est parfois assez déroutante.

Pour les novices, certainement beaucoup de « découvertes ».

Pour les habitués (pas blasés) cette année calme plat malgré des présentations souvent de très bonne qualité. Pas de secousses. Pas de revendications comme si l’époque affichait un profil bas. Une bonne tenue de l’ensemble avec des présentations sans surprises, souvent impeccables. Un discours ordonné autour du thème « Common ground » les espaces communs et collectifs dans les contextes spécifiques de temps, d’évènements et de culture de chacun des pays.

Discours social, politique, plus rétrospectif que prospectif : d’où le sentiment d’ennui.

On est dans l’aveu du passé, le participatif pour le futur, le rôle essentiel de chacun (comme si c’était une découverte) dans des contextes sociaux souvent difficiles et la question rémanente…l’architecture (l’architecte) ça sert à quoi ?

Malgré ça, quelques surprises. Le pavillon Russe, pour le parti pris de ses deux scénographies dont celle construite autour du QR code, qui génère une architecture graphique, l’assemblage unique du lieu. Des i.pad distribués à l’entrée permettent de circuler et d’activer les codes pour prendre connaissance des sujets. Du coup on en oublie le discours de fond mais tant pis. On est pris.

Et un projet magique et surprenant d’intelligence et d’évidence, AIR+PORT, projeté pour le Groenland (Suède). Seul projet vraiment nouveau, enthousiasmant par les capacités qu’il démontre de conquête des idées et les potentialités d’une création véritable. Un contexte particulier, une solution (peut être pas la seule…) qui parait évidente. C’est là que la création fait vraiment plaisir.

En dehors de ça, le plaisir aussi d’arpenter les lieux et de glaner au hasard mille petits détails.


Entrée emblématique du pavillion italien
Entrée emblématique du pavillion italien

Pavillon Russe :
Coupole QR Code du Pavillion Russe
Pavillion Russe
Ipad Pavillion Russe

AIR+PORT, GLOBAL HUB project supported by The Danish Art Foundation, Tegnestuen Nuuk, BIG, Bjarke Ingels Group and Julie Edel Hardenberg, Inuk Silis Hoegh.
AIR+PORT Pavillion Suède
AIR+PORT Pavillion Suède

Pavillon du Canada : Emerging landscapes de Felix Tue ou l’habitat en strates
Pavillon du Canada Emerging landscapes
Pavillon du Canada Emerging landscapes

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